La naissance d’une Île, photographie, impression jet d’encre sur polyester autocollant, 2021. Dimensions : 275 x 427 cm.

 

C’est au détour d’un sentier dans les montagnes nabatéennes, en Jordanie, que j’ai aperçu la paroi fabuleuse. Le grès était constitué d’enchevêtrements de rose, de crème, d’ocre et de rouge, autant de couches sédimentaires accumulées depuis les temps immémoriaux. Cette pierre n’est-elle pas remplie de mots par ses sillons ? C’est le chuchotement de la Terre qui me raconte son histoire dans un livre à ciel ouvert. Je me plais à imaginer que les lignes sinueuses dessinées par les sédiments représentent les innombrables chemins tracés par les caravanes ayant parcouru ce désert depuis la nuit des temps. Il ne reste aujourd’hui que la légende de ces trajectoires invisibles, qui survit grâce à la mémoire des bédouins.

Cette pierre est remplie d’un mouvement qui s’est cristallisé en elle, mais il ne faut pas oublier que c’est d’abord l’eau qui l’a façonnée… Comme elle, nous sommes tous façonnés par nos expériences qui s’accumulent, couche par couche.

La naissance d’une Île est accompagnée de Ce qu’il reste des vagues, une projection vidéo monumentale composée d’images pêchées lors de mes pèlerinages côtiers. Le corpus jette un regard rétrospectif sur mon parcours des dernières années, et propose au public de se laisser submerger par ma vision poétique du monde.

 

L’exposition Ce qu’il reste des vagues : la naissance d’une Île a été présentée à l’automne 2021 dans les Petite et Grande galeries de l’Oeil de Poisson, à Québec, pour marquer la réouverture de Méduse après deux ans d’inactivité.

L’exposition est aussi actuellement présentée au Centre d’exposition d’Amos jusqu’au 5 juin 2022.

 

La naissance d’une Île, Petite Galerie de l’Oeil de Poisson, Québec, 2021

 

La naissance d’une Île, Centre d’exposition d’Amos, Amos