EN CHOEUR

En Choeur regroupe trois installations présentées dans l’Église Saint-Joseph de Deschambault en 2017 à l’occasion de la 7e édition de la Biennale internationale du lin de Portneuf. Les trois installations spécialement réalisées pour l’événement et documentées ci-dessous se nomment En ChoeurL’Héritage du Choeur et On s’y retrouvera, à la volée. 

« Une partie des étapes liées à la transformation traditionnelle du lin était réalisée en corvée. C’est le cas de l’arrachage des plants et du brayage (broyage) des tiges. Éloïse Plamondon-Pagé utilise des photographies relatant ces activités pour illustrer la fonction de liant social inhérente aux corvées villageoises et à la transmission des savoir-faire qui favorise les rapprochements entre les personnes de différentes générations. Entre les bandes de tissu suspendues sur lesquelles les images se reconstruisent, se cachent des histoires de rencontres, de complicités, d’amitiés, et peut-être même d’histoires d’amour. »– Donald Vézina, pour la BILP

L’Héritage du Choeur – Sérigraphie sur voile géotextile, 33 x 45 x 200 cm.

« Des kilomètres de filasse sont passés entre les doigts de Noëlla Berrouard pour s’enrouler sur la bobine de son rouet depuis le premier Festival du lin de Saint-Léonard-de-Portneuf en 1976. Cette femme savante des mille et un secrets de la fibre a transmis ses connaissances et son énergie créatrice à Gilles Girard et aux autres membres de la Caserne du lin. Depuis la création de l’organisme en 1998, une bonne soixantaine de personnes se sont succédé au sein de l’entreprise en économie sociale. Ils ont arraché les longues tiges à la terre, les ont broyées pour en tirer la filasse qu’ils ont ensuite peignée, filée et tissée pour en faire des linges de maison ou des vêtements. »

C’est ainsi qu’est décrit l’engagement de Noëlla Berrouard dans un texte signé par Donald Vézina tenant lieu d’introduction au catalogue de l’événement LIeNs, publié pour la 1ère édition de Biennale internationale du lin de Portneuf. Cette femme exceptionnelle est au cœur de la culture liée au lin à Saint-Léonard et dans la région de Portneuf.

J’ai souhaité rendre hommage à cette figure importante de notre patrimoine et surtout, à ses enseignements qui ont permis la survie de ce savoir-faire dans la petite communauté de St-Léonard. J’ai eu la chance de rencontrer Mme Berrouard à quelques reprises pour mon projet. Elle m’a généreusement accueillie chez elle et devant ma caméra vidéo, elle m’a montré chacune des étapes de la transformation du lin. Je trouvais ses mains très habiles et pleines d’histoire à mesure qu’elle remontait le fil de ses souvenirs. La séquence d’images, tirée de mes vidéos, montre tour à tour les mains de Mme Berrouard, de M. Gilles Girard et de M. Mathieu Fecteau manipulant le lin : trois générations portant fièrement ce savoir-faire ancestral.

 

En Choeur – Sérigraphie sur voile géotextile, 120 x 121 x 106 cm.

L’image originale que j’ai utilisée a été photographiée par M. Denis Baribault en septembre 2011 durant le Festival du lin de St-Léonard de Portneuf. Elle montre deux enfants s’affairant à la corvée de ramassage du lin dans les champs, comme quoi ce savoir-faire en danger se transmet encore aux jeunes générations.

 

On s’y retrouvera, à la volée – Sérigraphie sur voile géotextile, 120 x 121 x 106 cm.

La photographie d’archives utilisée a été prise en 1912 et montre une corvée de broyage du lin. Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, fonds Jean-Charles Magnan, agronome de l’époque.

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